Du 17 mai 17 h au 18 mai 17 h
Cette fois, nous avons payé le prix d’un 24 heures trop hâtif combiné à un printemps tardif. La pluie continue du vendredi soir a empêché la récolte de certaines espèces comme l’Engoulevent bois-pourri ou la Bécasse d’Amérique tandis que la journée du samedi, malgré le beau temps relatif, fut marquée par une migration fortement au ralenti. Ajoutons à cela que la feuillaison n’en était qu’à ses premiers balbutiements et les insectes volants quasi absents, surtout avec ce vent du nord-est persistant. Il faut dire aussi que certains sites stratégiques comme la Forêt Montmorency et le quai de Rivière-Ouelle n’ont presque pas été fréquentés le samedi.
Nous n’avons totalisé que 168 espèces, le plus bas total en 22 années d’activité. Plusieurs passereaux manquent à l’appel dont huit pour la première fois (Sterne pierregarin, Moucherolle des aulnes, Viréos de Philadelphie et aux yeux rouges, Parulines à gorge orangée, à poitrine baie, rayée et à calotte noire). Cinq des neuf tyrannidés réguliers sont absents de la liste. Par contre, quelques espèces « nordiques » inhabituelles ont retardé leur départ, la plus surprenante étant un Jaseur boréal trouvé par Guy Lemelin à Lévis, une 266e espèce pour la liste globale des 24 heures. On peut ajouter aux retardataires les Bruants hudsonien et fauve ainsi que le Sizerin flammé, notamment.
Une seule rareté significative fut observée au cours de la présente édition, soit un Phalarope de Wilson au marais des Graves du cap Tourmente par Jocelyn Guérin; sont aussi dignes de mention la Grue du Canada par Chantal Labbé et Marc Grondin à Saint-Gilles, le Goéland bourgmestre par Diane Labarre à La Malbaie et le Grand-duc d’Amérique à Lévis par Laurent Langlois.
Bref, il sera impératif à l’avenir de décaler les dates plus tard en fin de mai pour se donner un maximum de chances de récolter le plus d’espèces possibles. Mais il demeure difficile de prévoir des mois à l’avance le temps qu’il fera au printemps et l’almanach n’est malheureusement pas d’un grand secours…
Un gros merci à tous les participants qui ont partagé leurs observations et spécialement à ceux qui m’ont fourni directement leurs données.
Le coordonnateur du 24 heure du COQ,
Gaétan Lord